Entre Brabant et Limbourg, l'architecte Saskia Horions, tirant profit de la pente du terrain, est parvenue à combiner architecture et nature au sein d'une habitation qui semble enchâssée dans la parcelle. Un bel exemple de création contemporaine.
La baignoire est installée devant la fenêtre. Grâce au mur en béton et à la paroi en afzelia, aucun risque d’être vu. Une porte dans cette paroi donne accès au patio.
La baignoire est installée devant la fenêtre. Grâce au mur en béton et à la paroi en afzelia, aucun risque d’être vu. Une porte dans cette paroi donne accès au patio.
La deuxième chambre sert actuellement de bureau. Une grande fenêtre coulissante donne sur le jardin intérieur, où la verdure a parfaitement trouvé sa place dans les graviers blancs.
La deuxième chambre sert actuellement de bureau. Une grande fenêtre coulissante donne sur le jardin intérieur, où la verdure a parfaitement trouvé sa place dans les graviers blancs.
Depuis la cuisine et la salle à manger, la vue sur le jardin est magnifique. Les arbres protègent naturellement du soleil et évitent toute surchauffe en été.
Si l’on regarde vers la rue, la végétation s’offre également au regard, dedans comme dehors. On peut aussi suivre ce qui se passe dans la maison, avec vue sur l’entrée un étage plus bas et sur le salon au-dessus du vide.
L’étage et le plafond ne vont pas jusqu’à la façade. De la sorte, la façade vitrée n’est pas interrompue et se prolonge d’une pièce jusqu’en haut. Le résultat ? Davantage de luminosité, et une grande sensation d’espace.
L’afzelia est omniprésent. Toutes les menuiseries extérieures, mais aussi d’autres éléments, comme la cuisine, permettent un beau contraste avec les touches de noir et de blanc. À droite des fours, on accède à une arrière-cuisine bien pratique.
Du coin lecture, le regard porte sur la cuisine en bas, mais aussi sur les arbres du jardin, qui paraissent très proches. Les escaliers et le plancher en chêne ont été teintés dans la même couleur que l’afzelia des châssis. La jardinière qui borde l’escalier apporte une belle touche végétale.
Dans le coin lecture à l’arrière du deuxième étage, une grande bibliothèque en afzelia s’étire sur toute la hauteur de la pièce, venant casser le blanc du mur.
Dans le coin lecture à l’arrière du deuxième étage, une grande bibliothèque en afzelia s’étire sur toute la hauteur de la pièce, venant casser le blanc du mur.
Au deuxième étage, côté rue, le salon profite pleinement, vu sa position en hauteur et ses hautes baies vitrées, de la vue sur la verdure au loin. Et même s’il se trouve un étage plus haut, il reste en relation avec la salle à manger et la cuisine grâce au garde-corps en verre.
Le bureau de l’architecte se trouve à l’avant, côté rue, et donne sur la toiture végétalisée. Grâce à la fenêtre et à la cloison vitrée, la pièce est très lumineuse et aérée.
Le bureau de l’architecte se trouve à l’avant, côté rue, et donne sur la toiture végétalisée. Grâce à la fenêtre et à la cloison vitrée, la pièce est très lumineuse et aérée.
Les murs en béton coulé sur place confèrent un agréable sentiment d’intimité dans le patio, où la végétation s’harmonise parfaitement avec les graviers blancs.
Le rouge-brun du bois contrebalance chaleureusement le blanc et le gris du béton. La porte juste avant l’escalier débouche sur la zone de nuit, qui se trouve au rez-de-chaussée.
L'endroit est assez unique : un terrain surplombant une colline boisée, avec un important dénivelé par rapport à la voirie. Mais il a fallu du temps pour en arriver là. La configuration en pente n'avait rien d'évident, mais l'architecte y a vu un défi : pour compenser la différence de niveau de 3 mètres entre la façade avant et la limite constructible arrière, tout en suivant la lisière du bois, il fallait aménager le jardin à l'arrière et encastrer le bâtiment dans le dénivelé. Cela a bien sûr influencé la distribution des espaces. Le rez-de-chaussée est ainsi deux fois plus large (10 mètres) que les deux autres étages (5,5 mètres), qui compensent cela par une belle hauteur. Un agencement d'axes horizontal/vertical très réussi !
Le rôle du patio
« Ce patio était essentiel, souligne l'architecte. Étant donné qu'il n'y a pas de fenêtres dans les façades latérales, qui forment l'axe est-ouest, les chambres devaient être éclairées et ventilées d'une autre façon. En intégrant ce jardin intérieur dans une grande structure en béton – indispensable, vu que la façade arrière est adossée à la colline –, nous profitons d'un vaste jardin intérieur tout en préservant l'intimité de ces zones privées. » Ainsi, les trois chambres et la salle de bains sont baignées de soleil dès l'aube et profitent d'un apport d'air frais. Toutes les pièces donnent directement sur ce jardin intérieur par le biais de fenêtres coulissantes. Seule la salle de bains est un peu plus isolée, pour davantage d'intimité. Une porte en bois relie toutefois son espace extérieur au patio.
Comme les étages sont en retrait par rapport au rez-de-chaussée, une toiture végétalisée a été aménagée au-dessus du garage-abri de jardin, en écho aux plantations du patio et des alentours. À l'intérieur, une grande jardinière, intégrée au bord de l'escalier qui mène au deuxième étage, crée un nouvel apport de végétation. Pour le reste, il suffit de regarder par une fenêtre pour profiter de la nature. Au-delà de la terrasse s'élève un écran d'arbres du plus bel effet.
Parcours semé d'embûches
Si le résultat est bel et bien là, tout n'a pas été si simple. « Il n'a pas toujours été facile de trouver les bonnes entreprises, se rappelle Saskia Horions. Nous avons régulièrement rencontré des problèmes, comme avec la machine de sondage qui ne parvenait pas à grimper la pente, et a dû être remplacée par un outil manuel. Avant cela, le bûcheron qui devait venir couper des arbres n'est jamais venu… Sans parler du premier entrepreneur de gros œuvre qui a fait faillite, entraînant trois mois d'arrêt de chantier. Quant au premier entrepreneur en charge des sols en béton lissé, il a jeté l'éponge. Heureusement, le deuxième connaissait parfaitement son métier, comme tous les autres qui ont fait de cette maison ce qu'elle est, et avec lesquels c'était un plaisir de travailler. »
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