Livios suit de près l'aventure de rénovation de David et Albert et fera régulièrement état de l’avancement des travaux. Dans ce deuxième reportage, nous nous concentrons sur les importants travaux de gros œuvre exécutés au printemps dernier et retenons quelques conseils pratiques pour maîtriser le budget de rénovation.
Transformer une maison de rangée décrépite datant du début du vingtième siècle en une élégante maison de maître avec une étiquette énergie A : c’est le défi que se sont lancé David et Albert pour l’année à venir.
Depuis début mai où nous avons publié le premier article de la série, pas mal de choses ont évolué dans la maison de David et Albert. “Une fois que nous avions démoli un maximum d’éléments (dont la cheminée), le premier entrepreneur a entamé les travaux le 30 mai”, expliquent-ils. “Depuis lors, les ouvertures de fenêtre des étages ont été agrandies pour retrouver leurs dimensions d’origine et laisser pénétrer davantage de lumière du jour. Le rez-de-chaussée a été transformé en un seul grand espace, avec un vide au niveau de la cuisine qui se trouve donc actuellement encore à l’air libre. Le tout repose sur trois poutrelles, qui à leur tour s’appuient sur des piliers ancrés dans le sol au moyen d’un socle en béton. Notre entrepreneur a dû renforcer un seul mur qui commençait à s’affaisser, mais pour le reste, tout était encore resté bien stable.”
Poursuite des travaux pendant le congé du bâtiment
Au rez, les travaux ont clairement bien avancé. La dalle de béton a été coulée, le système d’égouttage a été remplacé et la fosse septique installée. “À cette occasion, nous avons pensé également au volet énergétique, car le niveau du sol a été abaissé pour renforcer l’isolation”, précise David. “La toiture également a été rénovée et son isolation a été renforcée, même si nous avons dû à cet effet rehausser les rives de toiture. Conformément aux prescriptions urbanistiques, celles-ci doivent faire saillie à une hauteur de 30 centimètres au-dessus de l’isolation, ce qui signifie que nous avons dû rehausser les murs de 45 centimètres. Nous avons réalisé nous-mêmes ces travaux pendant le congé du bâtiment, afin que notre toiturier puisse directement se mettre au travail dès le 1er août. En bref : pas de vacances pour nous, nous avons continué à travailler !”
“En soi, ce n’est pas un grand sacrifice, quand on se voit avancer chaque jour. Et nous retroussons maintenant volontiers nos manches. Pendant notre temps libre, nous essayons au maximum de mettre la main à la pâte afin de réduire les coûts. Un homme en moins sur chantier - et donc moins d’heures de main-d’œuvre facturées - représente une énorme différence. Lorsque notre projet de rénovation sera terminé, nous aurons bien le temps de nous asseoir dans un fauteuil et de profiter !”
Conseils financiers
Vous avez beau être bien préparé, un revers (financier) est toujours possible. Ce n'est pas David et Albert qui nous contrediront. “Nous avons été surpris par le prix d’une demande d’interdiction de stationnement, car nous ne l’avions pas prévu dans notre budget rénovation”, indique David. “J’estime qu’au bout du compte, cela va nous coûter un gros 2500 euros, car tous nos entrepreneurs demandent à pouvoir se stationner devant notre porte. Heureusement, nous avons pu récupérer en grande partie ce supplément en triant nos déchets de construction pendant les travaux de démolition et en revendant les vieux métaux, ce qui a quelque peu allégé la douloureuse. Mais nous recommanderions donc aux gens qui se lancent dans un projet de rénovation de ne pas sous-estimer ce poste.”
“Un autre conseil que nous donnerions : tenez toujours compte de suppléments et ne construisez ou ne rénovez jamais à la limite de votre budget ! Mettez de côté une part de vos économies qui serviront à couvrir les frais supplémentaires imprévus. Ainsi nous savons d’ores et déjà que la facture finale de notre projet de rénovation sera plus élevée que prévu initialement en raison des augmentations explosives des prix des matériaux de construction (supplément d’environ 15% !). Cela ne nous réjouit pas, mais nous ne pouvons rien y faire. Heureusement, nous avions mis de côté une réserve et nous avons tenté de faire des économies où c’était nécessaire.”
Bonne capacité d’anticipation
Outre les augmentations de prix, les problèmes de livraison sont fréquents actuellement. Toutefois, David et Albert n’en ont pas été impactés. “D’une part, parce que nous collaborons avec des entrepreneurs fiables qui travaillent en ligne directe avec leurs fournisseurs de matériaux et, d’autre part, parce que nous avons tout bien planifié et commandé à l’avance. Si vous anticipez correctement, tenez compte des scénarios possibles et prenez les décisions à temps, vous en récoltez les fruits par la suite et pouvez facilement tenir votre planning de travail ! C’est une question d’expérience … Sur ce point, ma première rénovation a été une catastrophe, mais vous en tirez toujours quelque chose”, souligne David.
“Un dernier conseil intéressant que je peux donner : ne vous bornez pas aux méthodes de construction classiques. Nous, par exemple, pour renforcer les socles en béton des piliers porteurs au rez-de-chaussée, nous avons opté pour une armature en fibres d’acier : il s’agit de fins éléments métalliques de 3 à 4 centimètres qui sont mélangés au préalable au béton et qui garantissent la cohésion du mélange. En tout et pour tout, cette méthode alternative nous a coûté 1000 euros, une bagatelle quand on considère la hausse vertigineuse du prix de l’acier et de la main-d’œuvre nécessaire pour transporter les treillis d’armature, les placer, les souder, etc. Ce qui peut paraître plus cher à première vue s’avère parfois meilleur marché au bout du compte, car cela permet de travailler beaucoup plus vite. Et ce n’est pas du luxe, car nous avons évidemment un planning serré. Jusque maintenant, nous respectons parfaitement l’agenda. Et il est rassurant de pouvoir aborder l’automne de cette manière !”
