La chaudière est le cœur battant de votre système de chauffage. Mais comment choisir entre une chaudière à condensation économe en énergie, un modèle hybride ou une chaudière à biomasse écologique ? Quel est le coût d'une chaudière et quel est le délai de retour sur investissement ? Tous les éléments clés pour vous aider à faire le bon choix !
Qu'est-ce qu'une chaudière ?
Une chaudière est un appareil qui chauffe l'eau pour alimenter le système de chauffage central dans une habitation. Elle utilise un combustible tel que le gaz, le mazout ou l'électricité pour générer de la chaleur. L'eau chauffée circule ensuite à travers les tuyaux vers les radiateurs ou le chauffage au sol afin de diffuser la chaleur dans les pièces. En outre, la chaudière fournit souvent de l'eau chaude sanitaire pour la douche et la cuisine.
Comment ça fonctionne ?
Votre chaudière de chauffage central assure à la fois le chauffage de l'eau sanitaire et le chauffage de votre habitation.
Chauffage central
Une fois que l'eau dans la chaudière est chauffée par le brûleur, la pompe de circulation l'envoie vers les éléments chauffants (radiateurs, convecteurs …). Ceux-ci diffusent la chaleur dans les pièces, avant que l'eau refroidie ne retourne à la chaudière. Le vase d'expansion absorbe le volume supplémentaire, et les dispositifs de régulation ajustent la production de chaleur en fonction de la demande.
Découvrez ici plus d'informations sur les composants d'une installation de chauffage central et son fonctionnement.
Eau chaude sanitaire
Pour obtenir de l'eau chaude sanitaire, il faut connecter un chauffe-eau à votre chaudière de chauffage central. Ce réservoir de stockage est équipé d'un échangeur de chaleur. L'eau de chauffage qui circule à travers cet échangeur réchauffe l'eau dans le chauffe-eau. L'eau sanitaire doit être chauffée à des températures plus élevées, ce qui explique que le rendement de la chaudière soit inférieur pour cette fonction.
Quelle température et quelle puissance sont idéales pour votre chaudière ?
L'architecte et l'installateur déterminent la puissance dont vous avez besoin pour un confort thermique optimal, sur la base d’un calcul des pertes de chaleur. Autrefois, les chaudières de chauffage central étaient souvent surdimensionnées, ce qui entraînait une consommation d’énergie inutilement élevée. Lors d'une rénovation, si vous remplacez votre ancienne chaudière, vous pouvez facilement réduire cette consommation de 30 % sans perte de confort.
L'installateur règle généralement la température idéale lors de l'installation. Plus la température de la chaudière est basse, plus votre consommation d'énergie et, par conséquent, votre facture seront réduites. Attention : une température trop basse peut entraîner des risques pour la santé, notamment la prolifération de la bactérie Legionella. À partir de 55°C, cette bactérie meurt.
La température de votre eau chaude sanitaire ne doit pas non plus être trop élevée. Avec un chauffe-eau instantané, une température de 45°C est souvent suffisante. Une température élevée de 65°C peut nuire aux performances de votre chaudière à long terme. Découvrez ici plus d’informations sur la température et la puissance de votre chaudière.
Photo Bulex
Photo Remeha
Types de chaudières
Il existe des chaudières solo et des chaudières combinées. Une chaudière solo ne produit que de la chaleur pour le chauffage. Quel que soit le type de chaudière que vous choisissez, il y a des modèles au sol et muraux.
1. Chaudière combinée
Les modèles combinés assurent à la fois le chauffage et la production d'eau chaude, grâce à un chauffe-eau instantané intégré. Certaines chaudières murales sont équipées d’un réservoir intégré. Le choix entre un chauffe-eau instantané ou un réservoir intégré dépend du confort d'eau chaude souhaité.
2. Chaudière à condensation
Les chaudières à condensation offrent un rendement très élevé, car elles récupèrent des gaz de combustion qui, autrement, serait évacuée par la cheminée. Grâce à leur faible émission et leur haute efficacité, elles sont également respectueuses de l’environnement. Ce principe est appliqué aussi bien pour les chaudières à gaz que pour celles au fioul.
Pour garantir un bon fonctionnement, il est conseillé d'utiliser un système de distribution de chaleur à basse température, tel que le chauffage au sol, des ventilo-convecteurs ou des radiateurs traditionnels surdimensionnés.
3. Chaudière à biomasse
Une chaudière à biomasse ou une chaudière à pellets fonctionnent grâce à des granulés de bois produits à partir de déchets de bois. Ces chaudières peuvent s'intègrent facilement dans un réseau de chauffage central existant, mais leur combustion nécessite plus de temps pour atteindre la température souhaitée, contrairement aux chaudières à gaz ou fioul. C'est comparable à un grand barbecue : il faut du temps pour atteindre la température. L'allumage et l'extinction fréquents du brûleur ne sont pas appropriés pour une chaudière à biomasse.
Pour optimiser leur fonctionnement, il est fortement recommandé de les associer à un réservoir tampon. D'autres sources de chaleur alternatives comme une pompe à chaleur ou des panneaux solaires peuvent également être connectées à ce réservoir. L'eau du réservoir est chauffée par la chaudière à biomasse ou d'autres sources d'énergie alternatives. De cette façon, la chaleur peut être stockée et libérée où et quand nécessaire. Cela évite également les allumages et extinctions de la chaudière, ce qui se traduit par un rendement plus élevé, une moindre émission et une durée de vie prolongée de la chaudière.
Avantages et inconvénients par type
Voici un aperçu des avantages et inconvénients d'une chaudière à condensation, une chaudière à biomasse et une chaudière combinée :
| Type de chaudière | Avantages | Inconvénients |
| Chaudière à condensation | - Rendement élevé, économies d’énergie et de coûts - Plus respectueux de l'environnement grâce à une réduction des émissions de CO₂ - Fonctionne bien avec un chauffage au sol et des radiateurs basse température | - Plus coûteux que les chaudières traditionnelles - Entretien régulier nécessaire - Nécessite un système d'évacuation des condensats et souvent des modifications de la cheminée |
| Chaudière à biomasse | - Durable, utilise des combustibles renouvelables comme les pellets - Baisse des émissions de CO₂ - Coûts de combustible potentiellement moins élevés | - Nécessite un espace de stockage pour le combustible - Entretien et nettoyage plus fréquents - Coûts d'installation initiaux plus élevés que ceux des chaudières traditionnelles |
| Chaudière combinée | - Chauffage et eau chaude dans un seul appareil - Compact - Rentable pour les maisons sans réservoir séparé | - Peut être surdimensionnée dans les ménages avec une forte demande en eau chaude - Coûts énergétiques plus élevés si utilisée en permanence pour l'eau chaude - Moins adaptée aux grandes maisons avec plusieurs salles de bain |
Prix par type de chaudière
Le prix d’une chaudière varie entre 2 000 et 6 500 euros en fonction du modèle, de la marque, de la puissance et des technologies utilisées. L’installation coûte généralement entre 500 et 1 500 euros. Il est recommandé de demander des devis à plusieurs installateurs pour comparer les prix et la qualité de l’installation.
Primes
En Flandre, la prime "Mijn VerbouwPremie" était disponible jusqu’au 31 octobre 2024. Après cette date, plus aucune prime ne sera octroyée. En Wallonie, vous pouvez demander une prime auprès des gestionnaires de réseau de distribution, surtout si vous passez du mazout au gaz. À Bruxelles, il n’y a pas de prime pour une chaudière à condensation. Vérifiez bien auprès de votre commune si des primes locales existent.
Quel type de chaudière choisir ?
Le choix d'une chaudière dépend de plusieurs facteurs : l'isolation de votre maison, le type de rénovation (ajustements mineurs ou grande rénovation), la puissance nécessaire, votre budget et si votre maison est raccordée au gaz. Vous devrez également tenir compte de vos préférences personnelles, comme la durabilité ou l’efficacité énergétique.
Combustibles
Voici les différents combustibles utilisés par les chaudières et les types d’appareils compatibles :
| Combustible | Chaudières compatibles |
| Gaz naturel | Chaudière à condensation, chaudière à haut rendement, chaudière combinée |
| Mazout | Chaudière à condensation, chaudière à haut rendement |
| Biomasse | Chaudière à biomasse |
| Énergie verte | Pompe à chaleur, chauffe-eau solaire |
| Électricité | Chaudière électrique |
Modèles : mural ou au sol ?
Les chaudières existent en modèles muraux et au sol. Le choix entre un modèle mural ou au sol dépend de l'espace disponible, de la puissance nécessaire et des caractéristiques de votre maison.
- Modèles muraux : fixés au mur, ils sont généralement plus compacts, ce qui les rend adaptés aux petits espaces tels que cuisines, salles de bains ou locaux techniques. Les chaudières murales sont souvent des chaudières à condensation ou combinées.
- Modèles au sol : ces chaudières sont plus grandes et se posent au sol, ce qui leur confère souvent plus de puissance et de capacité. Elles sont idéales pour les grandes maisons ou les habitations à forte demande de chaleur.
Chaudière en combinaison avec des énergies renouvelables
- Chaudière hybride : combine une chaudière traditionnelle avec une pompe à chaleur. La pompe à chaleur fournit de la chaleur les jours doux, tandis que la chaudière intervient par temps plus froid.
- Chauffe-eau thermodynamique : utilise la technologie de pompe à chaleur pour extraire l'énergie de l'air, de l'eau ou du sol et la convertir en eau chaude. En combinaison avec une chaudière à condensation, le chauffe-eau thermodynamique fonctionnera surtout pendant les mois d'été ou lors de périodes plus douces. En hiver, quand la demande de chauffage est plus importante, la chaudière à condensation prend le relais.
- Chauffe-eau solaire : utilise l'énergie solaire pour chauffer l'eau. Pendant les périodes ensoleillées ou avec un ensoleillement suffisant, le chauffe-eau solaire chauffe l'eau du système. En cas de faible ensoleillement ou pendant l'hiver, la chaudière à condensation intervient pour chauffer l'eau.
Photo Viessmann Belgium
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Efficacité d'une chaudière et retour sur investissement
Les chaudières récentes sont bien plus performantes que les anciens modèles, ce qui permet d'amortir rapidement l'investissement. Ce coût initial peut d'ailleurs représenter un avantage certain par rapport à une pompe à chaleur, où l'excellente efficacité est malheureusement compensée par le coût élevé du kWh d'électricité.
Vous vous demandez si remplacer votre ancienne chaudière par une chaudière à condensation est financièrement avantageux ? Utilisez cette formule simple pour le calculer : divisez l'investissement initial par les économies annuelles réalisées sur votre consommation d’énergie. Vous obtiendrez ainsi le délai de retour sur investissement d'une chaudière. Plus votre consommation est élevée, plus vous récupérez rapidement votre investissement. Les études montrent qu’en moyenne, vous pouvez économiser chaque année entre 15 et 20 % sur votre consommation. Dans ce cas, le délai de retour est le coût de votre nouvel appareil divisé par 15 à 20 % de la consommation annuelle, multiplié par le prix de votre combustible.
Installation : faire soi-même ou faire appel à un professionnel ?
L'installation d'une chaudière est complexe, exige de la précision et des connaissances techniques. Voici un tableau comparatif pour vous aider à choisir entre l'installation par vos soins et l'appel à un professionnel :
| Installer soi-même | Faire installer | |
| Avantages | - Vous économisez sur le coût de l'installation - Pas d'attente, vous choisissez quand installer la chaudière et avez un contrôle total sur l'installation | - Les installateurs professionnels ont l'expertise et l'expérience pour installer la chaudière correctement selon les normes et réglementations en vigueur - Droit à une garantie - Vous êtes assuré d'une installation sécurisée - Votre chaudière est réglée et configurée pour des performances optimales |
| Inconvénients | - Connaissances des systèmes de chauffage, tuyauterie et électricité nécessaires - Risque de fonctionnement inefficace en cas d'erreur durant l'installation - La plupart des fabricants ne garantissent l'appareil qu'en cas de pose professionnelle | - Coût plus élevé que l'installation par soi-même |
Quelles sont les règles pour les chaudières ?
Que dit la législation et quel est l'avenir pour les chaudières à condensation ?
Depuis 2015, la directive EcoDesign de l'Union Européenne impose des exigences minimales pour les nouveaux appareils et installations de chauffage afin de réduire la consommation d'énergie et les émissions de CO2. Concrètement, cela signifie que vous ne pouvez (faire) poser quasiment qu'une chaudière à condensation ou un appareil à basse température performant.
À partir de 2025, le raccordement au gaz est généralement interdit pour les nouvelles constructions en Flandre. Cette interdiction ne s'applique pas encore à Bruxelles et en Wallonie. Depuis le 1er janvier 2022, en Flandre, il est également interdit de poser une chaudière à mazout dans les nouvelles constructions et lors de rénovations énergétiques importantes. Même si aucun raccordement au gaz n'est possible. À Bruxelles, cela sera le cas à partir de 2025. En Wallonie, où environ la moitié des ménages se chauffent au mazout, la pose de nouvelles chaudières au mazout sera interdite à partir du 1er mars 2025 pour les nouveaux bâtiments. Les chaudières existantes peuvent encore être remplacées jusqu'au 1er janvier 2026. Après cela, la pose de chaudières au mazout est interdite.
Les restrictions imposées progressivement par le gouvernement nous poussent à chercher d'autres solutions. Quelles sont vos alternatives si vous souhaitez passer à l'énergie durable ou si votre chaudière doit être remplacée ? La durabilité de votre système de chauffage existant est presque toujours une aventure multiforme. Tout d'abord, vous devez réduire la demande en chaleur en isolant bien votre habitat. Ensuite, il vous faudra installer un chauffage basse température (convecteurs ou chauffage au sol). Une fois cela réalisé, vous pourrez envisager de passer à une source de chaleur alternative.
Contrôle
Avant de mettre en service une nouvelle installation de chauffage ou toute modification d'un système existant, vous êtes tenu en tant que propriétaire de faire vérifier l'appareil de chauffage central par un technicien agréé. Cette vérification s'applique aux installations au gaz, au fioul et aux combustibles solides (comme le bois ou les pellets). Le technicien vérifie que l'appareil fonctionne en toute sécurité, qu'il n'y a aucun risque pour la santé (notamment une intoxication au CO) et que la combustion respecte les critères écologiques et énergétiques. Après l'inspection, vous recevez en tant que propriétaire un rapport de conformité autorisant l'installation à être mise en service. Dans le cas de la location, le propriétaire doit remettre ce rapport au locataire.
Le Décret sur les chaudières stipule que vous ne pouvez pas mettre en service un appareil de chauffage central avant d'avoir obtenu une conformité positive. En cas de modifications de la partie combustion, un technicien agréé doit effectuer une nouvelle inspection. Sans rapport de conformité, vous ne pouvez pas utiliser l'appareil.
Installation et entretien
Le local de chauffe ou l'espace d'installation de la chaudière (cave, garage, grenier) doit toujours être à l’abri du gel. La cave et le grenier sont de plus en plus prisés. Vérifiez la charge des chaudières au sol si vous pensez les installer dans le grenier. Une chaudière à gaz propane peut également être installée dans la cave, à condition d'y prévoir un système de détection.
- Les chaudières d'une puissance inférieure à 35 kW peuvent être installées dans un local de stockage, mais pas dans une pièce de vie.
- Les chaudières d'une puissance de 35 à 70 kW doivent être installées dans un local de chauffe sans autres équipements.
- Les chaudières de plus de 70 kW nécessitent une chaufferie séparée.
Pour maintenir votre chaudière de chauffage central en bon état, un entretien annuel est recommandé. Si vous chauffez votre habitat au fioul, un entretien professionnel annuel est même obligatoire. Le chauffage au gaz requiert un entretien tous les deux ans en Flandre ou un contrôle tous les trois ans en Wallonie. Oubliez-vous souvent ou n'avez-vous pas envie de contacter vous-même un installateur pour un rendez-vous ? Optez alors pour un contrat d'entretien.
Lors de cet entretien, on vérifie si votre eau sanitaire chauffe rapidement, si tous les réglages sont corrects et si votre habitation atteint la température souhaitée en hiver. De plus, cet entretien est essentiel pour votre sécurité et vous permet d'éviter des frais de réparation élevés. En plus d’un entretien périodique par un technicien agréé, vous pouvez également contribuer au bon fonctionnement de votre chaudière de chauffage central. Purgez régulièrement vos tuyaux et nettoyez régulièrement vos radiateurs et éventuels filtres.
Quand remplacer votre chaudière ?
Après 15 à 20 ans, votre chaudière peut ne pas être aussi performante qu'à la première pose. Dans ce cas, il est recommandé de la remplacer. Cependant, il n'est pas toujours nécessaire de remplacer toute la chaudière. Souvent, il suffit de renouveler simplement le brûleur. Assurez-vous bien que le nouveau brûleur soit compatible avec votre ancien appareil. Toutefois, si votre chaudière est très ancienne, il est préférable de la remplacer entièrement. Bien que l'investissement initial soit élevé, le gain énergétique peut atteindre 30 à 40 %.
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